les BD de Kiki

Chroniques d’un Pigeon Parisien - Pome Bernos


Une journée dédicace parmi tant d’autres. Des gens, partout des gens, du bruit, un brouhaha confus et diffus mais qui commence à me fatiguer sérieusement. Au hasard d’un couloir, une petite table, et là, mon regard s’illumine : un pigeon drôlement culotté me regarde de ses gros yeux ronds. Intriguée, j’avance vers le volatile qui s’avère plus inoffensif que prévu : il est couché sur une couverture cartonnée, son regard pénétrant immortalisé à jamais. Je viens de faire la rencontre du pigeon, qui, dans les chroniques dont il se réclame le héros, rend un hommage sensible et rêveur aux artistes qui « [...] viennent dessiner de la poésie sur les murs gris de Paris » (extrait de la bédé)

Un conseil : foncez. D’abord, parce que l’histoire est peu banale. Jugez en par vous-mêmes : c’est l’histoire d’un pigeon parisien, mais pas n’importe lequel. Ce pigeon là porte un bonnet tout noir, fuit la compagnie de ses congénères un peu trop envahissants à son goût, et erre dans la capitale en quête d’amis aussi insolites qu’impalpables…c’est ainsi qu’il fait la connaissance du Chat Jaune, des Spaces Invaders ou bien encore de l’Homme Noir et l’Homme Blanc, autant de personnages qui colorent la ville et tentent de lui donner une âme. Mais si ! Je suis sûre que vous voyez de quoi je veux parler : les Space Invaders, ces drôles de mosaïques assemblées pour représenter des curieux petits bonhommes, ou bien encore ce grand chat tout jaune qui passe son temps à être hilare. Histoire peu banale donc, et qui vous donnera certainement envie de partir à votre tour en quête de ces traces éphémères laissées par des artistes "anonymes" au hasard des rues de la capitale.

J’ajouterais ensuite et pour finir que les dessins de Pome Bernos - l’auteur comme vous l’auriez deviné - sont simples mais exquis et emprunts de poésie. Et en plus, il faut dire que Pome Bernos est adorable. (Elle a quand même passé 5 bonnes minutes à me croquer un beau pigeon avant d’y apposer une gentille dédicace).

Plongez vous donc sans modération dans cette bédé poétique aux accents bucoliques.

J'ai regardé sur le net et découvert une planche de cette BD : les dessins sont d'une simplicité déconcertante tout comme le sujet, à la fois original et si en marge de ces héros évoluant dans des mondes fantastiques, que l'on retrouve dans de nombreuses BD.

Pourtant, cela ne me séduit guère, peut-être trop éloigné de mes lectures BD.


Kiki, as-tu lu les 2 tomes de "Où le regard ne porte pas", de Pont et Abolin



L'histoire d'une famille venue d'Angleterre qui vient s'installer dans un petit village de pêcheurs en Italie. Les habitants ne voient pas du meilleur oeil cette nouvelle concurrence... Seule la petite Lisa, mystérieuse, les accueillera. Et nouera une belle amitié avec le petit garçon anglais.

Une histoire simple, belle, aux dessins tout en rondeurs, et si colorés. Touchant et beau, c'est frais, nouveau dans la BD à mon sens car très éloigné de ces BD fantastiques qui fleurissent dans les bacs de nos libraires. J'ai adoré et la recommande de toute urgence.