Six nations: la France peine mais assure l'essentiel Longtemps en difficulté, le Quinze de France a peiné pour battre 21-16 l'équipe du Pays de Galles samedi après-midi à Cardiff pour le compte de la cinquième et dernière journée du Tournoi des Six nations et
remporter ainsi la victoire finale dans la compétition.Ce succès aux dépens des tenants du trophée permet au XV tricolore de remporter son 15e Tournoi en solo en devançant à la différence de points l'Irlande (+63 contre +34) à qui sa victoire sur l'Angleterre (28-24) samedi en fin d'après-midi n'aura servi à rien.
Le Pays de Galles, avant-dernier de la compétition, avait pour seul objectif de finir sur une bonne note le Tournoi qu'il avait dominé l'an passé en réalisant le Grand Chelem.
Il y est presque parvenu en sachant priver les Français de ballons mais son jeu d'attaque a manqué d'efficacité.
Sans faille dimanche dernier face à l'Angleterre (31-6), le XV tricolore a été moins brillant et plus fébrile mais s'est accroché pour finalement prendre l'avantage à seulement sept minutes du coup de sifflet final.
"On savait que les Gallois avaient à
de se reprendre et ils ont fait une grosse partie. On a eu peur mais on n'a pas craqué", a souligné le centre Florian Fritz, qui a inscrit le deuxième essai français, celui de la victoire.
Mal placés en défense, les Tricolores se laissaient déstabiliser en début de match. Stephen Jones, l'ouvreur du club de Clermont-Auvergne et de l'équipe de Galles ouvrait assez logiquement le score d'une pénalité bien située (0-3, 5e).
Dimitri Yachvili ne tardait pas à répliquer de la même manière (3-3, 11e) mais la formation de Bernard Laporte continuait de subir et de laisser des espaces aux Gallois.
Raphaël Ibanez commettait une faute technique pour enrayer une attaque et écopait d'une expulsion temporaire de dix minutes (25e).
Les Bleus géraient bien cette infériorité numérique mais se faisaient surprendre par une attaque le long de la touche conclue en essai par Hal Luscombe après un bon travail du lutin Shane Williams. Stephen Jones transformait (3-13, 33e).
Après le retour d'Ibanez, la France mettait le turbo et s'installait chez les "Dragons rouges". Thomas Castaignède était repris par Duncan Jones à trois mètres de la ligne (37e) puis les Français gâchaient encore une occasion avant que Yachvili puisse réduire le score juste avant la pause (6-13, 39e).
Juste après la pause, Laporte remplaçait Dimitri Yachvili par Jean-Baptiste Elissalde pour tenter d'apporter de nouvelles solutions offensives. Damien Traille manquait une pénalité lointaine (45e), imité en cela par Elissalde (47e).
Pour autant, les Bleus, qui avaient remis la main sur le ballon, ne traversaient pas cette bonne période sans bénéfice car Dimitri Szazewski, qui venait de rentrer en jeu, inscrivait son deuxième essai international.
Le talonneur parisien bénéficiait d'une "cocotte" formée par ses avants à la réception d'une touche. La transformation d'Elissalde échouait sur le poteau laissant les Français à deux longueurs (11-13, 48e).
La France éprouvait encore bien des difficultés et notamment pour contrer les percées du solide Michael Philipps, promu à la mêlée galloise pour ce match. Gavin Henson, l'enfant chéri du public gallois, se rappelait au bon souvenir de ses admirateurs en passant une pénalité de près de 50 mètres (16-11, 55e).
Les Tricolores restaient fébriles et commettaient encore beaucoup de petites erreurs préjudiciables. Ils connaissaient alors une énorme frayeur sur une balle disputée dans l'en-but et un sauvetage litigieux de Frédéric Michalak sous le nez de Shane Williams (69e). L'arbitre avait recours à l'arbitrage vidéo mais estimait que le numéro 10 français avait correctement aplati devant le Gallois.
La chance venait de tourner pour le Pays de Galles car sur des incursions françaises dans les 22 mètres adverses, Michalak adressait une passe au pied millimétrée pour les bras de Florian Fritz. En se couchant sous les barres, ce dernier offrait à la France le gain du match ainsi que le record d'essais français dans le Tournoi des Six Nations (18).
Elissalde transformait permettant à la France de passer en tête pour la première fois de la partie (18-16, 73e). Il parachevait le travail d'une nouvelle pénalité (21-16, 78e). La France avait assuré l'essentiel et pouvait attendre sereinement le résultat de la rencontre de Twikckenham qui allait la consacrer championne d'Europe pour la troisième fois en cinq ans
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