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 Débâcle pour George W. Bush

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KIKI
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MessageSujet: Débâcle pour George W. Bush   Débâcle pour George W. Bush EmptyMar 1 Nov - 14:00

Débâcle pour George W. Bush

Harriet Miers retire sa candidature à la Cour suprême

Guy Taillefer
Édition du vendredi 28 octobre 2005


Croulant sous les pressions de l'incontournable droite religieuse qui l'a réélu en 2004, le président George W. Bush s'est résigné hier à retirer la candidature de son amie personnelle, Harriet Miers, à la Cour suprême. C'est une débâcle pour M. Bush qui, du «Plamegate» à l'ouragan Katrina en passant par la guerre d'Irak, voit actuellement sa côte baisser sur plusieurs fronts.


«Merci, Mme Miers !», ont exulté les tenants de la droite dure républicaine, qui se sentaient profondément trahis par le choix d'une femme qu'ils jugeaient insuffisamment conservatrice et trop peu expérimentée pour défendre leur programme à la Cour suprême. Leur fronde, conjuguée à la tiédeur qu'a suscitée d'emblée sa candidature parmi les membres du Sénat, toutes tendances partisanes confondues, aura eu raison de cette inconnue sans expérience de la magistrature, trop proche du président pour ne pas s'attirer des accusations de copinage.

Dans la lettre qu'elle a remise au président, l'avocate texane explique qu'elle craignait que le processus de confirmation, qui devait s'amorcer devant le comité judiciaire du Sénat le 7 novembre, soit «un fardeau pour la Maison-Blanche», où elle occupait les fonctions de principale conseillère juridique. «J'ai accepté sa décision à contrecoeur», a fait savoir le président par communiqué.

Il a beau le réfuter, M. Bush cède ainsi à son influente base conservatrice et religieuse, qui s'était immédiatement rebiffée à l'annonce de son choix, il y a trois semaines, estimant que le président ne remboursait pas adéquatement sa dette électorale. D'autant plus que le juge John Roberts, dont la nomination comme juge en chef de la Cour suprême avait été confirmée la semaine précédente par le Sénat, n'avait pas non plus été accueilli avec beaucoup d'enthousiasme à droite. Ces conservateurs religieux et évangélistes, dont le dénominateur commun est une ferme opposition au droit à l'avortement, militent depuis des années pour que la Cour suprême, qui a une influence certaine sur l'évolution de la société américaine, bascule idéologiquement dans leur camp.


«Très franchement, les conservateurs rongent leur frein depuis quatre ans», disait plus tôt cette semaine au Washington Post Richard A. Viguerie, un des architectes du mouvement conservateur. Si Bush ne retire pas la candidature de Mme Miers, menaçait-il, cela pourrait «ruiner son second mandat» parce qu'il lui est «très difficile de gouverner sans sa base conservatrice».


Pour Louis Balthazar, politologue à l'UQAM et à l'Université Laval, l'image présidentielle sort gravement écorchée de cet épisode. «C'est la première fois depuis son arrivée au pouvoir, en 2001, que Bush recule. Pour avoir cru que Mme Miers serait le candidat de compromis qui lui éviterait une bataille au Sénat, il s'est complètement trompé. Politiquement, c'est l'humiliation.»


L'annonce a pris certains observateurs de court dans la mesure où elle survient au moment où entre dans sa phase finale l'enquête que mène par ailleurs le procureur spécial Patrick Fitzgerald dans l'affaire Valerie Plame, ce complexe scandale politico-judiciaire -- surnommé le Plamegate -- dans lequel Karl Rove, le principal conseiller politique et gourou électoral de M. Bush, semble impliqué. Pour avoir dévoilé par fuites médiatiques le fait que Mme Plame était une agente de la CIA, ce qui est un acte criminel aux yeux de la loi américaine, M. Rove et Lewis Libby, directeur de cabinet du vice-président Dick Cheney, pourraient faire dès aujourd'hui l'objet d'accusations et plonger la Maison-Blanche dans une grave crise politique.

Aussi M. Bush aura-t-il jugé utile de faire une fleur aux ultras en retirant la nomination de Mme Miers, analysait hier sur CNN l'expert maison Jeff Greenfield. Le défi pour le président, estime de son côté Donald Cucciletta, chercheur associé à la chaire Raoul-Dandurand en études stratégiques et diplomatiques de l'UQAM, consiste maintenant à faire en sorte que cette droite éminemment mobilisée «se tienne tranquille d'ici la présidentielle de 2008».

Alors, quoi ? Au plus bas dans les sondages sur la question irakienne, critiqué pour sa mauvaise gestion de la catastrophe provoquée par le passage de l'ouragan Katrina en Louisiane, M. Bush a indiqué hier qu'il désignerait un nouveau candidat à la Cour suprême «en temps opportun» pour occuper le siège laissé vacant par le départ à la retraite de la juge modérée Sandra Day O'Connor. Dans l'intervalle, son dilemme restera entier. Fière de s'être imposée au président, la droite religieuse remontait aux barricades hier pour réclamer un candidat «dont la philosophie juridique est connue et derrière lequel tous les conservateurs puissent se rassembler», selon les mots de Troy Newman, président de l'organisation antiavortement Operation Rescue. «Ce n'est qu'ainsi que la Maison-Blanche pourra commencer à soigner la déchirure causée par le malheureux fiasco Miers.» De son côté, Jan LaRue, porte-parole de Concerned Women for America, entonnait le mantra conservateur : «Donnez-nous un candidat qui sort du même moule qu'Antonin Scalia ou Clarence Thomas [deux juges ultraconservateurs de la Cour suprême].»

Les démocrates, qui avaient vite conclu que la principale qualification de Mme Miers consistait à être une proche du président, n'ont pas eu à lever le petit doigt pour que se crée tout cet émoi. Du reste, Mme Miers ne se sera pas rendu service dans ses relations avec les parlementaires. Démocrates et républicains se sont plaints de l'indigence de ses réponses écrites à leurs questions préliminaires sur les grands principes du droit constitutionnel. Elle a été réprimandée par des sénateurs pour avoir donné des réponses «incomplètes ou insultantes» à leurs questions. Au nom de l'indépendance du pouvoir exécutif, ainsi qu'elle l'a indiqué dans sa lettre au président pour justifier son retrait, elle a refusé que soient remis des documents internes de la Maison-Blanche que réclamaient des législateurs pour juger de sa candidature.

La crainte parmi les démocrates, analysant que «la droite radicale du Parti républicain a tué la nomination de Harriet Miers», ainsi que l'affirmait hier leur leader au Sénat, Harry Reid, est maintenant que M. Bush ne commette pas deux fois la même erreur face à sa principale base électorale et soumette la prochaine fois une candidature plus conforme à ses exigences.

«Le fait que la Maison-Blanche et les républicains au Sénat n'aient pas voulu défendre les principes et l'équité face aux extrémistes parmi eux doit inquiéter tous les Américains», a déclaré le sénateur démocrate Edward Kennedy.

Avec la BBC et l'Agence France-Presse
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MessageSujet: Re: Débâcle pour George W. Bush   Débâcle pour George W. Bush EmptyMar 1 Nov - 14:00

Inculpé dans l'affaire Plame, Lewis Libby démissionne


Eric Mettout, avec Reuters


Lewis Libby a démissionné de son poste de directeur de cabinet du vice-président Dick Cheney après avoir été inculpé d'entrave à la justice, de parjure et faux témoignage dans l'affaire Valerie Plame



©️ Reuters
Lewis Libby a démissionné de son poste de directeur de cabinet du vice-président Dick Cheney. Il avait été inculpé peu auparavant d'entrave à la justice, de parjure et faux témoignage dans l'affaire de la divulgation de l'identité de l'agent secret de la CIA Valerie Plame. Le grand jury fédéral a prononcé cinq chefs d'inculpation contre Libby. S'il est reconnu coupable, il risque une peine maximale de 30 ans de prison et une amende de 1,25 million de dollars.
Aucun autre responsable américain n'a été inculpé dans cette affaire, qui ébranle l'autorité de l'administration Bush, mais le procureur spécial Patrick Fitzgerald a indiqué à Karl Rove, le secrétaire général adjoint de la Maison blanche, qu'il faisait toujours l'objet d'une enquête. Il pourrait être lui aussi poursuivi ultérieurement pour parjure, pour ne pas avoir dit au grand jury qu'il avait parlé de Plame à un journaliste du magazine Time. Son avocat a fait savoir que le procureur n'avait, dans l'immédiat, pris "aucune décision quant à d'éventuelles poursuites et que le statut de M. Rove n'avait pas changé", ajoutant que son client continuerait à coopérer pleinement à l'enquête.
Lewis "Scooter" Libby est accusé d'avoir menti à des agents du FBI au cours de deux interrogatoires, le 14 octobre et le 26 novembre 2003. Il est également poursuivi pour parjure alors qu'il témoignait sous serment devant le grand jury, le 5 mars 2004, et d'entrave à la justice. "Quand des citoyens témoignent devant un grand jury, ils sont tenus de dire la vérité", même lorsqu'il s'agit de "personnes occupant de hautes responsabilités au gouvernement", souligne Patrick Fitzgerald dans un communiqué.
Dans l'acte d'accusation de 22 pages, les procureurs reprennent à leur compte des informations du New York Times selon lesquelles Libby a été informé des activités de l'agent Plame au cours d'une conversation avec Dick Cheney, le 12 juin 2003, plusieurs semaines avant que son identité ne soit révélée par le journaliste Robert Novak. Or, Libby avait indiqué lors de ses interrogatoires qu'il l'avait appris par des journalistes.

L'identité de Valerie Plame avait été rendue publique le 14 juillet 2003, huit jours après que son mari, Joseph Wilson, eut mis en doute l'existence d'armes de destruction massive en Irak dans une tribune libre publiée par le quotidien new-yorkais. Le diplomate fondait ses interrogations sur une mission qu'il a menée en 2002 au Niger pour le compte de la CIA afin de vérifier si l'Irak avait tenté d'y acheter de l'uranium. Aucun des éléments recueillis alors ne lui avait permis de confirmer cette piste nigérienne, pourtant évoquée par Bush dans son discours sur l'état de l'Union, en janvier 2003.
Présumé innocent
La Maison blanche nie pour l'instant toute implication de Lewis Libby et de Karl Rove. Dick Cheney a ainsi déclaré que son ancien directeur général de cabinet était présumé innocent jusqu'à ce que soit éventuellement apportée une preuve du contraire. Mais cette inculpation et cette démission sont incontestablement un nouveau coup porté à l'équipe présidentielle, déjà en délicatesse avec l'opinion américaine, qui lui reproche sa gestion du dossier irakien, sa réaction à l'ouragan Katrina ou ses nominations controversées à la Cour suprême.
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MessageSujet: Re: Débâcle pour George W. Bush   Débâcle pour George W. Bush EmptyJeu 3 Nov - 11:55

ÉTATS-UNIS

Bush et la malédiction du second mandat

Alexandre Sirois

La Presse

Washington




Pour Bill Clinton, ce fut une robe bleue tachée de sperme et, accessoirement, un cigare. Pour Ronald Reagan, cela prit la forme du scandale de la vente d'armes à l'Iran. Nixon, lui, dut faire face au Watergate et à la disgrâce. Ces trois présidents américains ont été frappés par ce que les historiens qualifient de malédiction du second mandat.


Un an jour pour jour après l'élection présidentielle de 2004, on sait d'ores et déjà que George W. Bush ne fera pas exception à la règle.

David Gergen, l'un des analystes politiques les plus respectés au pays- il a conseillé quatre présidents-, vient d'affirmer que la Maison-Blanche fait face à un ouragan de catégorie 4.

La comparaison n'est bien sûr pas fortuite. La réaction chaotique de Bush à l'ouragan Katrina, il y a deux mois, a accéléré sa chute. Depuis, ses revers s'accumulent. Et la malédiction se confirme.

Bush demeure avant tout dans l'oeil du cyclone, en raison de l'Irak. Le spectre du conflit continue de planer au-dessus de sa présidence tel un rapace qui guette sa proie.

L'inculpation d'un puissant lieutenant de son administration la semaine dernière, Lewis «Scooter» Libby, a accentué la perception que la Maison-Blanche a menti sur les raisons d'entrer en guerre.


Enchaîné à sa base



Le nombre de soldats américains morts en Irak vient par ailleurs de franchir le cap des 2000. Et on apprenait hier qu'octobre a été le quatrième au chapitre des mois les plus meurtriers pour les «boys» depuis le début du conflit.

Bush, d'ordinaire audacieux et agressif, a semblé admettre sa faiblesse, début octobre, en choisissant Harriet Miers pour combler le siège vacant à la Cour suprême du pays. De l'avis de tous, il cherchait à éviter une lutte coûteuse avec les démocrates.

Il s'est plutôt retrouvé au beau milieu d'une cruelle querelle de famille, ayant soulevé l'ire des républicains les plus radicaux. Il n'a fait que confirmer sa vulnérabilité, lundi, en remplaçant Miers par Samuel Alito.

En faisant fi de l'avis des Américains progressistes pendant son premier mandat, il se retrouve soumis aux quatre volontés de sa base conservatrice. Y compris à celles de la puissante droite chrétienne, qui vont souvent à l'encontre du courant dominant dans la société américaine.

Moins populaire, plus fragile, Bush doit s'habituer à voir ses initiatives boudées par le Congrès. À commencer par son projet le plus ambitieux, la réforme du système des retraites, qui ne va nulle part.

Éviter la débâcle



Le revirement a été spectaculaire. Le 2 novembre 2004, Bush avait réussi ce qu'aucun président républicain n'avait pu accomplir en plus d'un siècle: être réélu avec son parti contrôlant les deux chambres du Congrès américain.

Ce Texan audacieux et entêté avait ainsi vengé de belle façon la mémoire de son père, battu après un seul mandat par le talentueux Clinton.

Il était d'ailleurs tout sourire, deux jours après le scrutin, lorsqu'il a reçu les journalistes à la Maison-Blanche. À mi-chemin entre l'assurance et l'arrogance, il a dit avoir l'intention d'utiliser sans se gêner le «capital politique» obtenu grâce à sa victoire. «Quand vous gagnez, il y a un sentiment que les gens ont parlé et épousé votre point de vue», avait-il affirmé. Traduction: malgré le résultat serré du vote, il pensait continuer à gouverner sans compromis.

Il a été rattrapé par la réalité plus tôt que prévu.



Il serait cependant périlleux de croire que le président s'est déjà transformé en canard boiteux. Le fait d'être sous-estimé a toujours été un avantage pour Bush. Et jamais n'a-t-il été jugé aussi impuissant qu'aujourd'hui.

Pourtant, s'il est en mesure de faire approuver le juge Alito par le Sénat prochainement, il aura vraisemblablement modifié l'équilibre de la Cour suprême pour les années à venir. Un rêve que caressent depuis longtemps les conservateurs.

Au cours des 39 prochains mois, on verra Bush se démener pour tenter de multiplier les succès de ce type. Son but: connaître un retour en grâce similaire à celui de Reagan et éviter à tout prix une débâcle à la Nixon.
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