J'avais décroché un beau chantier: la rénovation totale d'une agence bancaire de 170, m². Pendant les travaux, en percant la dalle de plafond, il semblerait que nous ayons cassé quelques carreaux de sol de la cuisine de la voisine du dessus. Je n'ai pas voulu déclarer de sinstre (franchise sans doute supérieure au coût de réparation) ni voulu mettre en czause mes sous traitants dont on ne savait si c'était la faute de l'électricien ou du chauffagiste, et dont j'espèrais avoir besoin pour d'autres chantiers espérés (qui hélas ne sont pas sortis). A titre commercial, pour entretenir de bons rapports avec mon client la banque, j'ai accepté de prendre à ma charge la pose d'un nouveau carrelage dans ladite cuisine, à coller sur l'ancien.
J'ai fait trainer les choses deux ans, espèrant tomber aux oubliettes, mais il a bien fallu finir par m'exécuter.
Je décide de faire faire ce travail (10 m²) par un ami, Louis, que j'avais fait rentrer comme "conducteur scolaire" travaillant de 7 à 9 h et de 16 à 18 h les jours scolaires.
Rendez vous fut pris pour intervenir le mardi: petite journée pour approvisionner, "présenter les carreaux" = les disposer en une ligne au sol dans les deux dimensions pour étudier et répartir les coupes, définir les axes principeaux, préparer le chantier etc.
Le mercredi pleine journée pour la pose des carrelages. Le jeudi, petite journée pour les finitions et travaux annexes: joints, rabotage de la porte, barre de seuil et nettoyage du chantier.
Je passe donc 15 jours à l'avance commande du carrelage en annonçant l'enlèvement le mardi.
Mardi dernier, on se présente donc chez le marchand de matériaux: les carreaux étaient encore sur le camion, sur la route. journée perdue. Qui décale tout: petite journée le mercredi, pas possible de faire la grosse journée jeudi ni vendredi, et pas efficace de remplacer une grosse journée par deux petites: pertes de temps, en allers-retours, en nettoyage superflu des outils, etc. Donc grosse journée le samedi et petite journée le dimanche.
Entretemps, recherche d'une "carrelette", machine simple pour couper les carreaux; vue à 250 € chez le marchand de matériaux ... Alors je décide de la louer = 15 €/jour, à prendre le mercredi, inutilisée les jeudi vendredi. Vu aussi à la vente chez le loueur à 200 € ... Puis magasin de bricolage pour des babioles genre peigne à colle et là, une carrelette à ... 17 € ... Bien sûr du "chinois" pas valable pour des chantiers de centaines de m², mais pour 10 m² tout à fait suffisant, à condition de la manier avec douceur. j'ai raporté la carrelette louée une demi heure après l'avoir prise, location "annulée" et achetée la carrelette à 17 € ... économie: 43 € et me reste la carrelette en bonus ...
Samedi donc, grosse journée de travail (départ 9 h retour 20 h)
Dimanche finitions, Louis faisait les joints et le nettoyage et moi je rabotais la porte. Galère: il fallait enlever 15 mm. Si j'avais pensé une telle épaisseur, j'aurais pris une scie; là je n'avais que le rabot. Bref le carrelage fini, jointé, nettopyé, on présente la porte qui touchait un peu sur un carreau. Fallait raboter encore un peu. Et là, je sais pas ce qui a pris à Louis, il a voulu enfoncer un peu le carreau, ce qui est possible si la colle est fraîche, mais là elle était dure depuis la veille. Résultat, dimanche midi trente, tout fini, à part un coup de rabot supplémentaire à la porte, la barre de seuil à poser, et les outlils à évacuer, il casse un carreau, juste dans l'entrée ...
Comme je devais être à Tours impérativement pour une prise de sang 48 h avant ma chimio, obligé de revenir mardi à Chtrx pour ces 3 bricoles changer un carreau, raboter un peu, coller la barre de seuil, et évacuer les outils.
Remarquez j'en profiterai pour rendre au marchand de matériaux deux sacs de colle et un paquet de carreaux en trop: on prévoit toujours un peu large plutôt de d'interrompre le chantier ...
Le démarrage du chantier, emplacement du lave vaisselle, grands carreaux collés sur les petits.