Tests de laboratoires

En Belgique : 1.947 animaux en labo par jour !



Les tests en laboratoire augmentent : il y a de plus en plus d'animaux concernés !

BRUXELLES Le nombre ne fait qu'augmenter. Inexorablement. Voyez plutôt. 1.947 animaux subissent chaque jour des essais et des tests dans des laboratoires belges. Par semaine, cela représente le nombre colossal de 13.629 tests d'animaux. Ces chiffres sont officiels. Cela ressort d'une question posée au ministre de la Santé publique, Rudy Demotte (PS), par le parlementaire Guido De Padt.

Au total, en 2004, c'est ainsi 708.740 animaux qui ont été utilisés dans des laboratoires pour subir des tests et des examens. Par rapport à l'année 2000, cela représente une hausse de 9 %. Cela concerne tant les sociétés privées que les laboratoires universitaires.

Le professeur Bruno Goddeeris, responsable de la commission éthique des tests sur les animaux à la KUL à Louvain, tient toutefois à apporter les précisions suivantes.

"Les gens pensent souvent que les animaux souffrent d'atrocités lors de ces examens. Mais tout cela a fortement changé depuis ces dix dernières années. Au sein de l'Union européenne, il est désormais interdit d'utiliser des substances toxiques. Nos chercheurs ont aussi pris conscience qu'il fallait éviter que les animaux ne souffrent. Ils utilisent les animaux en tant qu'individus et non plus en tant qu'objets."

Reste à savoir pourquoi on utilise plus d'animaux qu'auparavant. La réponse se trouve chez la souris, visiblement. A priori, il apparaît que la carte des génomes de la souris a pu être décortiquée. Et depuis quelques années, cela permet de développer d'autres tâches.

Grâce aux souris, on peut ainsi étudier les réactions de notre corps. Lorsqu'une maladie doit être étudiée, on peut voir grâce à la souris quelle fonction du corps influence un gène ou l'élimine. Sans la souris, ce constat est impossible.

Sur base de ces tests, les chercheurs sont en mesure de développer un médicament qui résoudra le problème de la maladie ou le dysfonctionnement du gène ciblé.

Pour les chats, des tests de diminution de sang sont, par exemple, effectués. Pour les chiens, des maladies qui doivent amener à une guérison. Des tests qui, s'ils peuvent interpeller a priori, restent indispensables pour la recherche de médicaments et de vaccins pour l'homme.