Le gardien lyonnais annonce un quart de finale retour « de folie » mardi prochain à San Siro face au Milan AC.
Grégory Coupet, quelle est votre réaction au lendemain de ce match contre l’AC Milan ?
Le plus dur reste à faire et ce 0-0 donne de l’espoir pour le retour, mardi, pour lequel nous aurons un renfort de choix avec la rentrée de Juninho. Cela peut nous apporter un plus offensif qui nous a peut-être fait défaut. Milan a pu se permettre certaines fautes pour stopper quelques unes de nos offensives et devra éviter cela avec le retour de Juninho. En revanche, nous serons privés de Tiago, qui s’est sacrifié pour l’équipe. Sa faute était vraiment importante, il fallait enrayer cette contre-attaque. Il s’est dévoué pour le collectif prouvant toute son implication dans le groupe.
Que faut-il retenir, le but que vous n’avez pas concédé en début de partie ou celui que vous n’avez pas su marquer ensuite ?
Défensivement, nous avons fait du bon boulot. Nous n’avons pas pris de but et nous nous en sortons bien avec ce 0-0. Nous avions mis l’accent là-dessus avant la rencontre. Nous espérions marquer ce but à domicile mais en face, il y a une équipe avec des joueurs de talent. Pour une fois, c’est Lyon qui est le challenger mais peut-être avons-nous eu un peu trop de respect mercredi.
Comment aborderez-vous le match retour ?
On peut imaginer un match de folie. Tout s’y prêtera, le cadre, l’intensité de la compétition et deux équipes au profil offensif quasiment identique. Ce devrait être un grand match. Nous irons pour aller marquer. Notre équipe n’est pas capable d’attendre et l’AC Milan a des arguments offensifs à faire valoir. Ce 0-0 nous permet d’entretenir vraiment l’espoir pour le match retour. On se donne le plaisir, le cadeau de disputer cette rencontre à San Siro face à un tel club. Tous nos supporteurs, près de 8000, qui feront le déplacement, seront une aide précieuse. C’est génial.
D’ici là, êtes-vous en mesure de vous concentrer pleinement sur le déplacement à Troyes en Championnat, samedi ?
C’est vrai qu’il est très mal placé pour nous. Physiquement et psychologiquement, il est très contraignant de jouer des matches de si haut niveau. Nous jouons sur trois tableaux. Troyes est dans une situation difficile au classement et nous nous attendons à un match difficile. Mais l’entraîneur a rapidement recadré les choses. Le Championnat demeure la priorité. Il fera certainement tourner l’effectif et nous nous préparerons tous ensemble, à 25 joueurs. Nous avons le retour de nos joueurs blessés qui ont faim de jeu. C’est l’occasion de démontrer que tout le monde est concerné.
A la fin du match mercredi, Andreï Shevchenko vous a rendu hommage. Qu’en pensez-vous ?
J’en ai été très touché. Il m’a fait le plaisir de me laisser son maillot et il sera en bonne place dans ma collection ! Il y a des joueurs qui ont ce talent, cette force et ce don de se faire respecter avec classe. Toutefois, il risque d’être très dur et très efficace à notre encontre au retour.
Le sélectionneur Raymond Domenech était dans les tribunes de Gerland. Avez-vous l’impression d’avoir marqué des points pour le Mondial ?
Je ne sais pas. Ce n’est pas à moi de le dire. Il faut lui poser la question. J’essaie de faire mon travail consciencieusement depuis plusieurs années. J’ai l’occasion de disputer des matches de très haut niveau. Je ne sais pas s’il y a matière à marquer des points. Je ne pense pas en avoir perdu en tout cas. Honnêtement, j’y pense de moins en moins. Je ne me prends vraiment pas la tête avec cela. Aussi, il est difficile d’évoquer ça car Fabien (Barthez) est actuellement blessé. Au delà de cette ambition personnelle de jouer le Mondial, il y a ce cadeau, ce plaisir que l’on se fait collectivement avec l’OL de disputer de tels matches.