Joubert s'est retrouvé 
De Sports.frLe classement messieursPiteux sixième à Turin, Brian Joubert n'a pas tardé à réagir. Le Poitevin s'est remis en question pour s'octroyer, un mois plus tard, la médaille d'argent des championnats du monde à Calgary. De retour sur son thème fétiche de "Matrix", Joubert a retrouvé son volume technique et a séduit les juges. Pas assez toutefois pour empêcher le Suisse Stéphane Lambiel de conserver son titre alors que l'Américain Evan Lysacek complète le podium. En danse, Isabelle Delobel et Olivier Schoenfelder ont un pied sur le podium.
Toute la rage de Joubert...Les Jeux lui étaient restés en travers de la gorge. Sixième seulement alors qu'il avait fait étalage de grandes ambitions, Brian Joubert avait déçu. Et son attitude, pas franchement fair-play à l'égard d'un jugement défavorable, éternel serpent de mer, en avait même agacé plus d'un. Mais le Poitevin a de l'orgueil. Vexé, il s'est remis en question pour rebondir. Et vite ! Un mois plus tard, le voilà médaillé d'argent aux championnats du monde à Calgary. Certes, l'épouvantail Evgueni Plushenko n'est plus là mais le retour de flamme du jeune Français est la marque d'un caractère fort... et d'un talent retrouvé.
Bagarreur dans l'âme, Joubert, s'il a craqué dans le "
and cry" après une performance sans faute au cours de laquelle il a à nouveau réussi deux quadruplés, ce qui ne lui était plus arrivé depuis des lustres, savourait cette médaille d'argent comme une revanche après ses sixièmes places à Moscou l'an passé et celle, encore plus douloureuse de Turin. De retour sur son thème favori de "Matrix" qui lui avait déjà permis d'être vice-champion du monde en 2004, le Poitevin a retrouvé comme par miracle toute sa fluidité et son assurance technique qui lui avaient tellement fait défaut lors de ses dernières sorties internationales. "Les Jeux olympiques, ça a été très dur et le fait de ramener une médaille d'argent et de faire une performance comme celle-là, j'ai encore du mal à y croire. C'est super! J'ai repris un programme qui me convenait très bien. Celui de Turin, mon programme libre, était beaucoup trop difficile pour moi. C'est pour ça que ça n'a pas marché", analysait-il à chaud.
Cette deuxième place "vaut de l'or", admettait le Poitevin qui reconnaît avoir traversé une période de doutes après les Jeux. "Le plus important, c'était de me faire à nouveau plaisir sur la glace", poursuivait-il conscient toutefois qu'en ayant battu son record personnel "le titre n'était vraiment pas loin". Car Brian Joubert n'échoue qu'à 3,39 points de Stéphane Lambiel au classement final. Le Suisse, qui a oublié ses problèmes de genou de Turin où il avait tout de même décroché l'argent, a réalisé lui aussi un sans-faute, triple Axel compris, sur les "Quatre saisons" de Vivaldi alors qu'il était le dernier à s'élancer. Malgré la pression, l'Helvète a été à la hauteur et confirme son titre de champion du monde décroché l'an passé à Moscou à la surprise générale. Confirmation également pour Evan Lysacek, bronzé à Moscou et qui retrouve la troisième marche du podium alors qu'il avait terminé quatrième aux Jeux de Turin.
Delobel et Schoenfelder optimistesAu rayon des bonnes surprises, on note la très belle huitième place d'Alban Préaubert. Le protégé d'Annick Dumont, au rythme d'un morceau de country, a séduit le public de Calgary et les juges qui l'ont placé au sixième rang du programme libre pour une huitième place au classement général. Une huitième place prometteuse qui permettra en outre à la France d'avoir un troisième concurrent aux prochains Mondiaux.
Le patinage français étaient décidément dans un bon soir jeudi puisque, un peu plus tôt, Isabelle Delobel et Olivier Schoenfelder avaient livré une magnifique prestation dans leur programme original. Le couple français, quatrième après les imposés, a ainsi remonté une place au général et s'est installé sur la troisième marche du podium avant le programme libre de vendredi. Si les Bulgares Albena Denkova et Maxim Staviski, déjà premiers des imposés, semblent intouchables, les Français ont devancé dans le libre les Canadiens Marie-France Dubreuil et Patrice Lauzon qui restent toutefois deuxièmes avec 0,80 point d'avance alors que les Américains Tanith Belbin et Benjamin Agosto ne comptent que 0,08 point de retard sur les Tricolores avant le dernier acte...
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