Fisichella, la pole de l'espoirLa grille de départGiancarlo Fisichella a frappé un joli coup en signant la pole position du Grand Prix de Malaisie. Le pilote Renault, plutôt malchanceux ces derniers temps retrouve provisoirement le sourire. Dimanche, l'Italien partagera la première ligne avec un Jenson Button (Honda) toujours aussi hargneux. Attention derrière avec une deuxième ligne Williams, grâce à Rosberg et Webber, une 3e ligne McLaren Mercedes avec Montoya et Räikkönen qui devanceront Alonso assez décevant lors de cette qualification. Ça promet...
Fisichella a fait fort.Fisico, sourire aux lèvres après une séance de qualifications, ce n'est guère la mesure habituelle. Cette fois-ci et comme pour mieux effacer la déception du premier Grand Prix de la saison à Bahreïn, le pilote italien a claqué la pole position avec une réelle maestria ! Dans le coup lors des deux premières phases, le pilote Renault a tranquillement géré son affaire lors des ultimes tours de la séance, roulant dans des temps plutôt modérés dans un premier temps afin de se retrouver en position optimale le moment venu. Et dans l'emballage final, il a su pousser sa machine pour un fort joli 1'33''840 !
Si l'on considère qu'il a débuté, comme ses petits camarades d'ailleurs, avec l'essence pour le premier run de course, ce temps de référence prend tout son sens. Il s'agit d'ailleurs du deuxième temps absolu réalisé depuis le début du week-end, la meilleure marque étant revenue à Jenson Button lors de la deuxième phase de cette même qualification en 1'33''527, mais avec une quantité d'essence complètement libre de toute contrainte. Malgré tout, le Britannique de Honda, qui partagera la première ligne avec Fisichella, ne manquera pas d'être un concurrent aux dents longues.
Ferrari en panne de fiabilitéButton court en effet après sa première victoire en carrière et il semblerait que son bolide soit en mesure de lui permettre de parvenir à ses fins... Dans le coup dès les premiers tours de roue, il cherchera sans aucun doute à faire le trou d'entrée de jeu car derrière la concurrence sera rude. On pense évidemment aux deux Williams de Nico Rosberg, qui a confirmé tout son potentiel, et Mark Webber qui se partageront la deuxième ligne et qui viseront ouvertement une place sur le podium après le meilleur tour en course réalisé par Rosberg à Bahreïn. Williams était attendu à la peine en ce début de saison, il semblerait que ce ne soit pas le cas!
Finalement, le grand perdant, au vu du potentiel affiché lors de la première course, n'est autre que Ferrari. Car si Michael Schumacher a bien signé le quatrième temps de la séance, il reculera de dix places sur la grille pour avoir changé de moteur. Un manque de fiabilité du V8 Ferrari qui prend tout son sens lorsqu'on y ajoute un double changement (entre les deux courses puis en Malaisie) sur la monoplace du pauvre Felipe Massa ou encore l'explosion du moteur de Coulthard (Red Bull Ferrari) lors de la manche initiale.
Alonso dans les roues des McLarenBien sûr, il s'agit d'un principe de précaution pour les monoplaces de Schumacher et Massa mais il va leur coûter très cher... "La course sera très dure pour nous, confirme Jean Todt. Même si le championnat ne fait que commencer, nous connaissons un moment délicat avec la fiabilité de notre V8 et il faudra que nous engrangions le maximum de points possibles."
Car cela profite directement à McLaren Mercedes qui place ses deux bolides en troisième ligne grâce à Juan Pablo Montoya et Kimi Räikkönen. Leur vélocité ne fait aucun mystère et avec un poil de fiabilité, les deux hommes auront sans aucun doute leur mot à dire pour la victoire finale. Et il ne faudra guère attendre pour assister à une jolie bagarre en piste puisque Fernando Alonso est calé derrière eux. L'Espagnol était attendu un peu plus haut sur la grille de départ. Une déception qui pourrait s'expliquer par une très grosse charge en essence. A moins, qu'il ne s'agisse d'un souci mécanique.
Etant donné les possibilités de dépassements entrevues la semaine dernière, et si on assaisonne avec une chaleur proche des 50 degrés, on se dit que la course risque d'être palpitante...
Source : De Sports.fr