Premier cas de chikungunya "importé" en Guyane CAYENNE (AFP) - Le premier cas de chikungunya a été confirmé en Guyane, affectant une voyageuse venant de Madagascar, a annoncé mercredi à Cayenne la direction de la santé et du développement social (DSDS).
Deux cas suspects avaient été signalés la semaine dernière sur deux soeurs en provenance de Madagascar. L'une d'elles résidant à Matoury (proche agglomération de Cayenne) s'est avérée porteuse du virus.
L'autre vivant à Saint-Laurent du Maroni (ouest du département), est en attente des résultats d'analyses. Pour ce second cas, "il devient de plus en plus probable que le diagnostic s'oriente vers la même pathologie", a indiqué la DSDS.
Les mesures de prévention du virus ont été mises en place dès le signalement de ces cas, soit le lendemain de l'arrivée de ces personnes", a confié à Télé Guyane (RFO) Françoise Ravachol, médecin inspecteur à la DSDS.
"Nous savons que le portage du virus peut aller jusqu'à 12 jours, nous sommes au 12ème jour aujourd'hui et nous avons demandé à son médecin traitant de l'arrêter pendant toute cette période, elle est restée chez elle isolée et il en est de même de sa soeur à Saint Laurent" a encore précise Mme Ravachol.
Selon la DSDS, les risques de voir apparaître des cas secondaires sont "minimes". Cependant, il faudra "attendre 30 jours après la première piqûre pour pouvoir dire que le risque est à zéro ".
La collectivité départementale, en charge de la démoustication, a réagi dès l'annonce de la confirmation de ce premier cas de chikungunya. "Nous demandons de nouveau avec insistance à l'Etat de ne pas attendre qu'une épidémie supplémentaire à celle de la dengue ne vienne décimer notre population", a déclaré André Lecante, conseiller général en charge de la santé.
La Guyane connaît depuis la fin décembre une épidémie de dengue, transmise par l'aedes aegypti, un moustique présent dans le département.
"Nous n'avons pas la certitude que ce moustique pourrait transmettre ce virus, mais toutes les précautions doivent être prises" a encore ajouté M. Lecante.
Une épidémie de chikungunya sévit depuis plus d'un an à la Réunion où elle a touché plus de 200.000 personnes et provoqué 125 décès en 2006.
De premiers cas de ce mal ("celui qui marche courbé" en swahili) ont été enregistrés le 4 mars à Madagascar.
Cette maladie virale transmise par le moustique Aedes albopictus provoque de fortes fièvres, des céphalées et des douleurs articulaires.
Elle avait été signalée pour la première fois en 1952 en Tanzanie.
Source : .news.yahoo